Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
SUREXPO
2 juillet 2006

DANGER !

© PEDRO RODRIGUEZ


combats

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Un grand merci Carpo ! :o))
C
Je la chante avec ma guitare, les accords:rém,do, sib, la7<br /> Les oiseaux de passage<br /> C'est une cour carrée et qui n'a rien d'étrange :<br /> Sur les flancs, l'écurie et l'étable au toit bas ;<br /> Ici près, la maison ; là-bas, au fond, la grange<br /> Sous son chapeau de chaume et sa jupe en plâtras.<br /> <br /> Le bac, où les chevaux au retour viendront boire,<br /> Dans sa berge de bois est immobile et dort.<br /> Tout plaqué de soleil, le purin à l'eau noire<br /> Luit le long du fumier gras et pailleté d'or.<br /> <br /> Loin de l'endroit humide où gît la couche grasse,<br /> Au milieu de la cour, où le crottin plus sec<br /> Riche de grains d'avoine en poussière s'entasse,<br /> La poule l'éparpille à coups d'ongle et de bec.<br /> <br /> Plus haut, entre les deux brancards d'une charrette,<br /> Un gros coq satisfait, gavé d'aise, assoupi,<br /> Hérissé, l'œil mi-clos recouvert par la crête,<br /> Ainsi qu'une couveuse en boule est accroupi.<br /> <br /> Des canards hébétés voguent, l'oeil en extase.<br /> On dirait des rêveurs, quand, soudain s'arrêtant,<br /> Pour chercher leur pâture au plus vert de la vase<br /> Ils crèvent d'un plongeon les moires de l'étang.<br /> <br /> Sur le faîte du toit, dont les grises ardoises<br /> Montrent dans le soleil leurs écailles d'argent,<br /> Des pigeons violets aux reflets de turquoises<br /> De roucoulements sourds gonflent leur col changeant.<br /> <br /> Leur ventre bien lustré, dont la plume est plus sombre,<br /> Fait tantôt de l'ébène et tantôt de l'émail,<br /> Et leurs pattes, qui sont rouges parmi cette ombre,<br /> Semblent sur du velours des branches de corail.<br /> <br /> Au bout du clos, bien loin, on voit paître les oies,<br /> Et vaguer les dindons noirs comme des huissiers.<br /> Oh ! qui pourra chanter vos bonheurs et vos joies,<br /> Rentiers, faiseurs de lards, philistins, épiciers ?<br /> <br /> Oh ! vie heureuse des bourgeois ! Qu'avril bourgeonne<br /> Ou que décembre gèle, ils sont fiers et contents.<br /> Ce pigeon est aimé trois jours par sa pigeonne ;<br /> Ca lui suffit, il sait que l'amour n'a qu'un temps.<br /> <br /> Ce dindon a toujours béni sa destinée.<br /> Et quand vient le moment de mourir il faut voir<br /> Cette jeune oie en pleurs : " C'est là que je suis née ;<br /> Je meurs près de ma mère et j'ai fait mon devoir. "<br /> <br /> Elle a fait son devoir ! C'est à dire que oncque <br /> Elle n'eut de souhait impossible, elle n'eut<br /> Aucun rêve de lune, aucun désir de jonque<br /> L'emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu.<br /> <br /> Elle ne sentit pas lui courir sous la plume<br /> De ces grands souffles fous qu'on a dans le sommeil,<br /> pour aller voir la nuit comment le ciel s'allume<br /> Et mourir au matin sur le coeur du soleil.<br /> <br /> Et tous sont ainsi faits ! Vivre la même vie<br /> Toujours pour ces gens-là cela n'est point hideux<br /> Ce canard n'a qu'un bec, et n'eut jamais envie<br /> Ou de n'en plus avoir ou bien d'en avoir deux.<br /> <br /> Aussi, comme leur vie est douce, bonne et grasse !<br /> Qu'ils sont patriarcaux, béats, vermillonnés,<br /> Cinq pour cent ! Quel bonheur de dormir dans sa crasse,<br /> De ne pas voir plus loin que le bout de son nez !<br /> <br /> N'avoir aucun besoin de baiser sur les lèvres,<br /> Et, loin des songes vains, loin des soucis cuisants,<br /> Posséder pour tout cœur un viscère sans fièvres,<br /> Un coucou régulier et garanti dix ans !<br /> <br /> Oh ! les gens bienheureux !... Tout à coup, dans l'espace,<br /> Si haut qu'il semble aller lentement, un grand vol<br /> En forme de triangle arrive, plane et passe.<br /> Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Comme ils sont loin du sol !<br /> <br /> Les pigeons, le bec droit, poussent un cri de flûte<br /> Qui brise les soupirs de leur col redressé,<br /> Et sautent dans le vide avec une culbute.<br /> Les dindons d'une voix tremblotante ont gloussé.<br /> <br /> Les poules picorant ont relevé la tête.<br /> Le coq, droit sur l'ergot, les deux ailes pendant,<br /> Clignant de l'œil en l'air et secouant la crête,<br /> Vers les hauts pèlerins pousse un appel strident.<br /> <br /> Qu'est-ce que vous avez, bourgeois ? soyez donc calmes.<br /> Pourquoi les appeler, sot ? Ils n'entendront pas.<br /> Et d'ailleurs, eux qui vont vers le pays des palmes,<br /> Crois-tu que ton fumier ait pour eux des appas ?<br /> <br /> Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages.<br /> Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts,<br /> Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages.<br /> L'air qu'ils boivent feraient éclater vos poumons.<br /> <br /> Regardez-les ! Avant d'atteindre sa chimère,<br /> Plus d'un, l'aile rompue et du sang plein les yeux,<br /> Mourra. Ces pauvres gens ont aussi femme et mère,<br /> Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux.<br /> <br /> Pour choyer cette femme et nourrir cette mère,<br /> Ils pouvaient devenir volaille comme vous.<br /> Mais ils sont avant tout les fils de la chimère,<br /> Des assoiffés d'azur, des poètes, des fous.<br /> <br /> Ils sont maigres, meurtris, las, harassés. Qu'importe !<br /> Là-haut chante pour eux un mystère profond.<br /> A l'haleine du vent inconnu qui les porte<br /> Ils ont ouvert sans peur leurs deux ailes. Ils vont.<br /> <br /> La bise contre leur poitrail siffle avec rage.<br /> L'averse les inonde et pèse sur leur dos.<br /> Eux, dévorent l'abîme et chevauchent l'orage.<br /> Ils vont, loin de la terre, au dessus des badauds.<br /> <br /> Ils vont, par l'étendue ample, rois de l'espace.<br /> Là-bas, ils trouveront de l'amour, du nouveau.<br /> Là-bas, un bon soleil chauffera leur carcasse<br /> Et fera se gonfler leur cœur et leur cerveau.<br /> <br /> Là-bas, c'est le pays de l'étrange et du rêve,<br /> C'est l'horizon perdu par delà les sommets,<br /> C'est le bleu paradis, c'est la lointaine grève<br /> Où votre espoir banal n'abordera jamais.<br /> <br /> Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !<br /> Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux.<br /> Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente.<br /> Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux.
C
d'Howard Hawks avec John Wayne, Elsa Martinelli, Gérard Blain...c'est la première fois que j'allais au cinéma; c'était sur les grands boulevards, j'devais avoir 5,6 ans...Génial!j'm'en souviens comme si c'était hier. ;-)
B
Je les connais ces belles gazelles :)
Publicité